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Jeudi 24 décembre


Joseph Bovet " O nuit brillante "

(texte ancien)



Le compositeur : Joseph Bovet


A l’origine de la culture chorale fribourgeoise, l’abbé Bovet s’est imposé comme une pierre angulaire de l’identité du canton de Fribourg.

Né le 8 octobre 1879 à Sâles en Gruyère, Joseph Bovet étudie au Collège Saint-Charles à Romont, puis au Collège Saint-Michel à Fribourg entre 1896 et 1900, où il dirige la fanfare et compose quelques marches à son intention. Il poursuit ses études au Collège de l’Abbaye d’Einsiedeln en 1900-1901, où il étudie l’orgue avec le Père Joseph Staub et le chant grégorien avec le Père Basil Breitenbach. Là encore, il dirige la fanfare du collège. En 1903, il effectue un séjour d’étude au couvent bénédictin de Seckau en Autriche, où il perfectionne sa formation musicale.

De retour à Fribourg, il entre au Séminaire, où il étudie entre 1901 et 1905. Il est ordonné prêtre en 1905. Entre 1905 et 1908, il est vicaire à la paroisse Notre-Dame à Genève. Il y dirige une de ses œuvres, Plaintes du comte de Gruyères en exil, en 1907.

En 1908, il retrouve alors Fribourg où il est professeur de chant à l’Ecole Normale d’Hauterive, puis de chant sacré au Séminaire diocésain dès 1910. La même année, il prend la direction de la Société de chant de la Ville de Fribourg. Depuis 1911, il est membre de la commission de musique de la Société cantonale des chanteurs fribourgeois. Lorsqu’il dirige l’orchestre de la Ville de Fribourg, il donne souvent des grandes œuvres du répertoire en première fribourgeoise, comme la Symphonie « La chasse » de Joseph Haydn en 1912.

Dès 1918, il préside jusqu’en 1946 aux destinées du mouvement des Céciliennes, qui concerne les groupes de chantres qui participent à la liturgie dominicale. Grâce à cette activité, il a contribué activement à la promotion du chant religieux. En 1918, il fonde le Groupe choral, qui est le premier ensemble costumé chantant de Romandie.

En 1923, il devient maître de chapelle à la cathédrale Saint-Nicolas à Fribourg, un poste qu’il occupe jusqu’à ce que l’abbé Pierre Kaelin lui succède en 1949. La même année, il fonde la Maîtrise de Saint-Nicolas, plus connue sous le nom des Pinsons de l’abbé Bovet. A la tête des principales institutions musicales de Fribourg, l’abbé Bovet a fortement influencé le goût collectif en formant des générations d’instituteurs et de prêtres. Il a édité le premier manuel de chant à l’usage des écoles primaires du canton de Fribourg Le Kikeriki (1933), qui a été suivi par L’écolier chanteur (1936).

En 1925, l’abbé Bovet assure la direction ad interim du Corps de musique de la Landwehr. En 1930, il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale Saint-Nicolas à Fribourg. L’Université de Fribourg lui octroie un doctorat honoris causa en 1939.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Défense nationale spirituelle en donnant des concerts et des conférences dans toute la Suisse. Il dirige le Chœur mixte du corps enseignant, fondé en 1940. Après la guerre, il reçoit des honneurs de l’étranger. En 1947, l’Ambassade de France lui décerne les palmes académiques et il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1950.

Malade, l’abbé Bovet se retire à Clarens (VD), dont il espère que le climat sera favorable à son rétablissement. Il y dicte sa dernière composition Le Lac de Gruyère. L’abbé Bovet est décédé le 10 février 1951 à Clarens (VD). Sa popularité se reflète dans ses obsèques quasi-nationales.

L’abbé Bovet est l’auteur de plus de deux mille œuvres, tant religieuses que profanes, principalement vocales. Sa chanson la plus célèbre est sans conteste le Vieux Chalet (1911) et sa popularité témoigne de son statut de maître de la chanson populaire. Il passe aussi souvent, à tort, pour l’auteur du Ranz des vaches, dont il a livré une des harmonisations les plus connues. Cette méprise s’explique probablement par le fait que sa production, dont son festival Mon Pays (1934) créé lors du Tir fédéral, a fortement contribué à construire l’identité du canton de Fribourg en exaltant la nature, la vie à la campagne et la famille à une période où la société rurale était confrontée au modernisme.

Il a également composé les musiques de scène de drames gruériens en patois (son père, Pierre Bovet, avait rédigé un glossaire de patois) comme Di bouébo manifè! (1941) de Fernand Ruffieux, Lè brakonyé dou Bou d’l’Infê (1942) de Théophile Perroud et Ou Pon dou Diyaobyo (1946) de François-Xavier Brodard. En 1926, il a écrit la musique du jeu commémoratif Morat de Gonzague de Reynold, créé au Théâtre Livio à Fribourg.

L’abbé Bovet a également livré de nombreux mystères et jeux commémoratifs spirituels, dont Le Mystère – Das Geheimnis (1935), Saint Martin du ciel (1938), Cloches en liesse (1941) et Canonisation de saint Nicolas de Flue (1947) créé dans la cour du Collège Saint-Michel à Fribourg.

Il est l’auteur de nombreuses harmonisations, dont le vieux Noël O nuit brillante. Il en a livré plusieurs versions : pour une voix et piano ; chœur à trois voix égales ; chœur à quatre voix égales ou mixtes ; chœur pour quatre voix d’hommes, la version interprétée ici.


Delphine Vincent


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