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Samedi 12 décembre


Robert Mermoud " Venez, bergers et bergères "

(texte populaire)



Le compositeur : Robert Mermoud


Rien ne destinait Robert Mermoud, né le 13 octobre 1912 à Eclagnens (VD) dans une famille d’agriculteurs, à devenir l’une des figures de proue de la musique romande durant la seconde moitié du XXe siècle.

Visant une carrière de maître d’école, Mermoud s’inscrit à l’Ecole Normale de Lausanne, dont il sort diplômé en 1932. Durant ses études, il suit les cours de musique de Charles Mayor. Il obtient son premier poste d’instituteur à Penthéréaz, où il enseigne de 1932 à 1943.

En 1934, il épouse Suzanne Moret, une musicienne qui l’introduit dans les milieux musicaux. Mermoud décide alors d’approfondir ses connaissances musicales en suivant des cours privés. Il reçoit les conseils de Charles Mayor (harmonie, contrepoint), Caro Faller (chant), Alexandre Denéréaz (analyse) et Aloÿs Fornerod (histoire de la musique). En 1936, il compose Le Friselis, un chœur à quatre voix mixtes, qui deviendra son opus 1.

En 1937, il obtient le brevet spécial pour l’enseignement de la musique, mais sa soif de savoir ne s’arrête pas là. En 1938, il entreprend un certificat de direction d’orchestre dans la classe de Hans Haug au Conservatoire de Lausanne. Il bénéficie également de cours privés du célèbre chef d’orchestre Félix Weingartner, qui résidait alors à Lausanne et prend quelques leçons de composition avec Bernard Reichel.

La direction de chœurs tient une place prépondérante dans la carrière de Mermoud. Entre 1942 et 1948, il dirige la chorale La Récréation à Yverdon. En parallèle, il développe ses capacités de chef en s’inscrivant au Conservatoire de Bâle en 1946. Il y obtient un diplôme de chef d’orchestre dans la classe de Hans Münch en 1947. Par la suite, il aura l’occasion de diriger à plusieurs reprises l’Orchestre de Chambre de Lausanne et l’Orchestre de la Suisse romande.

Avec sa nomination comme maître de musique au Collège de Montreux en 1948, un poste qu’il occupe jusqu’en 1965, Mermoud atteint la notoriété grâce au Petit Chœur de l’institution, dont le rayonnement est international. Ensemble, ils donnent des concerts en Suisse et à l’étranger, enregistrent des disques, mais aussi pour la Radio Suisse Romande, notamment pour l’émission Chante jeunesse confiée à Mermoud par Julien-François Zbinden.

Outre son activité au Collège de Montreux, Mermoud enseigne le solfège au Conservatoire de Lausanne (1948-1977) et dirige le Chœur mixte de Chailly-sur-Clarens (1948-1968) et la Chorale du Brassus (1948-1952), puis l’Union chorale de La Tour-de-Peilz (1952-1962).

C’est en 1953 que Mermoud apparaît pour la première fois au Théâtre du Jorat avec la création du Silence de la Terre. Il y dirigera plus de 250 spectacles, dont des reprises des grands succès de cette institution, comme Aliénor et La servante d’Evolène de Gustave Doret et La belle de Moudon d’Arthur Honegger.

Son expérience chorale lui vaut de préparer les chœurs du Martyre de saint Sébastien de Claude Debussy en 1954, puis du Requiem de Gabriel Fauré en 1955, pour Ernest Ansermet. Il est aussi chef des chœurs et directeur adjoint de la Fête des vignerons de 1955, dont la musique est due à Carlo Hemmerling.

En 1960, il reprend la direction du Chœur des dames de Lausanne, qu’il assume jusqu’en 1979. Lors de l’ouverture de l’Exposition nationale de 1964, il donne avec l’Union chorale de Lausanne Jeanne d’Arc au bûcher d’Honegger. Il retrouve l’Ecole Normale de Lausanne où il enseigne de 1965 à 1977. Sa Mégère apprivoisée est créée au Théâtre du Jorat en 1969.

Toujours très actif à la Grange Sublime, il fonde le Chœur du Théâtre du Jorat en 1975, qu’il dirige jusqu’en 1991. Sa troisième œuvre pour Mézières, Le chevalier de Grandson, est créée en 1978. En présidant l’élaboration des deux volumes Chanson vole, destinés à remplacer en 1975 Chante Jeunesse !, dans les écoles vaudoises, il marque durablement des générations d’écoliers vaudois, puis romands, puisque le manuel est adopté largement en Romandie.

De 1976 à 1991, il enseigne le solfège supérieur et l’harmonie à l’Institut de Ribaupierre à Lausanne. Puis, son activité effrénée se ralentit. Mermoud est décédé le 2 février 2005 à Lausanne.

Mermoud a marqué durablement la vie chorale romande de son empreinte grâce aux multiples chorales qu’il a dirigées. A leur tête, il a notamment créé la Symphonie n°2 de Raffaele d’Alessandro (1956), Gloria in excelsis pour ténor, chœur de femmes et orchestre de Bernard Reichel (1973) et la cantate Ecclesia de Heinrich Sutermeister (1975).

Son catalogue, riche de soixante opus, comprend plus de 350 chœurs a cappella ou avec accompagnement, pour chœur de femmes, d’hommes ou mixte. Entre ses débuts en 1937 et 1955, l’œuvre de Mermoud est redevable à ses illustres prédécesseurs, dont Doret, Honegger et Hemmerling. Puis, son style a évolué vers une plus grande modernité, notamment dans les Très-Riches-Heures (1971) sur un texte de Monique Laederach. Ses pièces sont encore régulièrement chantées par les chorales romandes.

En 1985, Mermoud a harmonisé un Noël populaire français, Venez, bergers et bergères, pour chœur à quatre voix d’hommes a cappella, la version chantée ici. Il en a également livré une adaptation pour chœur à quatre voix mixtes.


Delphine Vincent


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