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Jeudi 10 décembre


Pierre Kaelin " le berger de la nuit "

(texte populaire)



Le compositeur : Pierre Kaelin


A la suite de l’abbé Bovet dont il est souvent considéré comme le fils spirituel, Pierre Kaelin s’est imposé comme l’une des figures marquantes du chant choral dans le canton de Fribourg.

Né à Estavayer-le-Lac (FR) le 12 mai 1913, Pierre Kaelin étudie au Collège Saint-Michel à Fribourg entre 1928 et 1931, puis obtient une maturité fédérale au Collège de l’Abbaye d’Einsiedeln en 1933.

Alors qu’il dirige le Quatuor des routiers en 1932, Carlo Boller lui enseigne les bases de la direction chorale. De retour à Fribourg, il entre au Séminaire diocésain, où il seconde l’abbé Bovet en tant que maître de chant. En 1937, il est ordonné prêtre.

A l’instigation de l’abbé Bovet, il poursuit sa formation musicale à Paris, où il étudie à l’Ecole César-Franck et à l’Institut grégorien de l’Abbaye de Solesmes jusqu’en 1939. La guerre interrompt son cursus et il s’engage comme aumônier et officier des loisirs dans l’armée suisse, où il crée le Quatuor du Régiment de Fribourg et le Joli Chœur de Bercher. En 1946, il reprend ses études à Paris, où il obtient l’année suivante un diplôme de composition, direction d’orchestre et chant grégorien.

En 1947, il est nommé vicaire et maître de chapelle à la paroisse de Notre-Dame du Valentin à Lausanne, où il dirige le Chœur mixte Paroissial du Valentin. Puis, il retrouve Fribourg où il enseigne au Séminaire diocésain et à l’Ecole Normale entre 1949 et 1977, puis au Conservatoire de Fribourg (direction chorale) dès 1955. En 1949, il publie Le livre du chef de chœur, qui sera augmenté en 1974 et réédité sous le titre L’art choral. Il a ainsi largement contribué à la formation des instituteurs et des chefs de chœur fribourgeois.

Il prend également la succession de l’abbé Bovet comme maître de chapelle à la cathédrale Saint-Nicolas, où il exerce de 1949 à 1983. Durant la même période, il dirige le Chœur mixte de la Cathédrale de Saint-Nicolas, dont il célèbre le cinquantième anniversaire avec sa cantate Messire François (1953) créée à l’Aula de l’Université de Fribourg et pour laquelle il a reçu le prix Italia en 1954.

En 1952, il fonde la Chanson de Fribourg, qu’il dirigera jusqu’en 1993. Pour cette formation, il écrit de nombreux chœurs a cappella, dont les textes sont souvent dus à la plume d’Emile Gardaz. Certaines chansons du duo sont devenues des incontournables comme Les Chemins de la mer dans le drame La Terre promise (1960) et Partager (1986).

En 1957, il crée le Chœur Symphonique de la Cathédrale (qui deviendra le Chœur Symphonique de Fribourg), un ensemble qu’il dirige jusqu’en 1986. Avec cette formation, il parcourt le monde et donne des concerts mettant à l’honneur le répertoire classique.

Son activité incessante ne couvre de loin pas que la musique. En 1965, il fonde le Centre d’information mondiale anti-lèpre. La même année, il siège dans un groupe d’études qui prépare les documents liturgiques liés à la réforme initiée par le concile de Vatican II, à laquelle il est favorable. En 1968, il est fondateur et président de la Commission romande de musique sacrée.

En 1971, il cherche à développer le chant choral chez les enfants en fondant Les Petits Chanteurs de Fribourg, un ensemble formé de garçons entre sept et treize ans qui cesse d’exister en 1984. Cette formation chantait accompagnée par un orchestre en play-back. Actif dans de multiples domaines, Kaelin avait d’ailleurs inventé le tékaphone (1947), un appareil de synchronisation du play-back. Kaelin est décédé le 1er juin 1995 à Villars-sur-Glâne (FR).

Kaelin est l’auteur de plus de mille pièces, principalement chorales, profanes et religieuses. Parmi ses œuvres les plus importantes figurent La joie de chanter (1958) sur un texte de Gardaz, le festival Terre de Gruyère (1963), la cantate La joie partagée (1965), qui comprend une formation jazz, sur des textes de l’abbé Pierre, de Raoul Follereau et de Charles Péguy, Ischa (1969), la Symphonie des deux mondes (1980), le festival Terres de Fribourg (1981) sur un texte de Jean Winiger et Psalmus Friburgensis (1981), deux œuvres qui commémorent le 500e anniversaire de l’entrée de Fribourg dans la Confédération, La Messe là-bas (1991) sur un poème de Paul Claudel.

Le Berger de la nuit a été composé à Lally le 29 août 1975 pour une voix et piano. Il est dédié à un ami de Kaelin, le chanteur Aldo Defabiani. En 1976, Kaelin adapte ce chant pour trois voix d’hommes. La version chantée ici est pour quatre voix d’hommes, avec un ténor solo qui chante le refrain, accompagné par l’onomatopée « Hm », alors que les couplets sont confiés au quatuor.


Delphine Vincent


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