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Mercredi 16 décembre

Dernière mise à jour : 16 déc. 2020


Carlo Boller " mon âme chante "

(texte traditionnel)



Le compositeur : Carlo Boller


Par l’excellence de sa direction, son engagement et ses compositions, Carlo Boller a marqué durablement la vie chorale des cantons de Vaud et de Fribourg.

Bien que né le 4 mai 1896 à Menton, Charles-Henri Boller est suisse. C’est sur la Côte d’Azur qu’il reçoit ses premières leçons de musique en 1901, un art pour lequel il manifeste déjà des dons.

Il grandit ensuite à Montreux où l’abbé Bernard Kolly, ami des arts et compagnon de l’abbé Bovet, est son parrain spirituel. En 1906, il débute l’étude du violon avec Ladislas Gorki, un virtuose polonais, qui le surnomme Carlo. Talentueux, il se produit en soliste à Montreux avec l’orchestre du Kursaal placé sous la direction d’Ernest Ansermet en 1912. C’est Auguste Sérieyx, disciple de Vincent d’Indy établi sur la Riviera, qui l’initie à l’harmonie et au contrepoint.

Puis, Boller part à Paris pour parfaire sa formation avec le célèbre violoniste Lucien Capet. Victime d’une névrite à la main gauche, il doit renoncer à son instrument. Durant sa courte carrière de violoniste, il a notamment donné un récital avec Clara Haskil à Neuchâtel en 1922 et été membre du quatuor de Ribaupierre, constitué en 1917, où il jouait de l’alto.

En 1924, c’est le tournant vers une carrière de chef de chœur et de compositeur : Boller s’inscrit à la Scola Cantorum à Paris, où il est très marqué par l’enseignement de d’Indy. Il obtient en 1928 un premier prix au concours de chef d’orchestre et termine son cursus de composition en 1932 avec une thèse sur la chanson populaire. Son passage dans cette institution lui a aussi permis de se familiariser avec le chant grégorien.

De retour en Suisse, Boller s’établit à Vevey et prend la direction de l’Union chorale de La Tour-de-Peilz en 1932, du chœur mixte de Bulle en 1934, qui crée sa Pastorale gruérienne lors de la Fête cantonale fribourgeoise des costumes à Bulle en 1946, et du chœur d’hommes l’Orphéon à Neuchâtel en 1942. Il dirige ces trois ensembles jusqu’à sa mort en 1952. Dès son retour en Suisse, il prend également la tête du chœur de femmes de Nyon Les Chanteuses de la Colombière, avec lequel il réalise ses premiers enregistrements, et du Groupe choral de Gruyères.

En 1933, l’abbé Kaelin fonde le Quatuor des routiers de Châtel-Saint-Denis et demande à Boller de le diriger. Dans le chef-lieu du district de la Veveyse, Boller est aussi amené à diriger La Caecilia, puis l’Union chorale. De 1933 à 1939, il assure la direction du Chœur mixte du corps enseignant de Vevey-Montreux.

En 1935, il déménage à Montreux, succède à Alexandre Denéréaz à la tête du Chœur d’hommes de Lausanne et devient directeur musical des groupes de l’Association cantonale des costumes vaudois. En 1936, il prend la direction du Chœur des Alpes de Montreux. Il fonde la Chanson vaudoise en 1937 et La Chanson de Montreux en 1939, qu’il dirige jusqu’à sa mort. Ces deux formations rencontrent un succès fou et se produisent régulièrement à l’étranger.

En 1942, il fonde le petit chœur d’enfants à Corcelles (NE), pour lequel il compose notamment le Petit chaperon rouge sur un texte de William Aguet. Il a également dirigé le Petit chœur des Mayens-de-Sion, où il passait régulièrement ses vacances.

A l’occasion du centenaire de la naissance de d’Indy en 1951, Boller monte le Chant de la Cloche du compositeur français avec le Chœur mixte de Bulle, l’Union chorale de La Tour-de-Peilz et l’orchestre Nice-Côte d’Azur lors d’un concert à Menton. Boller décède le 23 janvier 1952 à Lausanne, alors qu’il termine à l’hôpital le recueil Vive la Noël.

Il est l’auteur de plus de 450 compositions et arrangements. Parmi ses œuvres, on compte les festivals Images de mon pays (1935), La pastorale gruérienne (1946) sur un texte de Fernand Ruffieux avec lequel il a souvent collaboré, Pauvre Jacques (1947), créé lors du tir cantonal fribourgeois, et La fille à Colin (1948), ainsi que le poème chorégraphique Hadès et Coré (1938) sur un texte de René-Louis Piachaud. Son chœur le plus célèbre est Le vigneron monte à sa vigne. Il résonne toutes les heures de 9h à 19h sur la place de la Palud à Lausanne lorsque l’horloge murale, installée lors de l’Exposition nationale suisse de 1964, conte les faits marquants de l’histoire vaudoise.

Boller a également édité des recueils de chants populaires, dont Cantoria (1934) pour chœur d’hommes, A cappella (1949) et Caecilia (1952), et de chansons pour les enfants, comme Dans un jardin de chansons (1932), Rondes dans le soleil (1933) et Perlimpinpin (1937).

Mon âme chante est l’adaptation et l’harmonisation d’un Noël provençal réalisée par Boller en 1933. Il en existe plusieurs versions : pour chœur à trois voix égales, pour chœur à quatre voix mixtes, pour chœur à quatre voix d’hommes, celle qui est interprétée ici.


Delphine Vincent


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